Rien à se mettre non plus ?

« Je n’ai rien à m’être » !!!

Quelle femme n’a pas connu l’angoisse du placard « vide » ? Tous ces vêtements qui paraissent vieux, laids, inadaptés… Simple coquetterie ? Trop facile, bien sûr.

La question du « rien à se mettre » touche tous les âges et toutes les couches sociales. Si le problème semble universel, c’est parce qu’il renvoie à des aspects fondamentaux de la construction de la féminité, qui passe bien sûr par le corps et sa représentation. Car l’angoisse du placard touche plus particulièrement les femmes, dont l’association séduction et beauté se transmet de génération en génération. Cette situation est néanmoins en passe de changer, avec la préoccupation grandissante des hommes pour leur aspect physique.

Dès la petite enfance, les filles se construisent en grande partie sous le regard paternel.

Les femmes les plus touchées sont toutes celles reconnaissant que leur père – et l’image qu’il leur renvoyait – avait été important. Il était à la source de leur propre capacité à se sentir féminines et séduisantes, c’est à dire aimables, dignes d’être aimées. Ce regard masculin – d’autant plus crucial qu’il intervient en tant que séparateur de la dyade mère-enfant, représente un rempart contre la toute-puissance maternelle. La petite fille exercera d’ailleurs ses premières tentatives de séduction sur son père au cours de la période oedipienne. Nécessairement rejetée par ce dernier, ces tentatives lui permettront plus tard d’aimer un autre homme.

Demi visage masculin by Mademoiselle M

 

Un jeu de miroirs entre mère et fille aussi dans ce rien à se mettre

Le regard de la mère, tout aussi important, s’avère très différent car il existe entre la mère et la fille, un jeu de miroirs. La seconde va puiser dans l’exemple de la première des éléments de féminité, dont les vêtements font partie intégrante. La mère, de son côté, projette sur son enfant des éléments qui vont influencer son « devenir femme ». Ainsi, une fillette dont la mère est extrêmement soucieuse de son apparence aura tendance, plus tard, soit à donner plus d’importance qu’une autre à sa garde-robe, soit à la sous-investir.

Maman fille rouge à lèvres by Mademoiselle M

Derrière son apparente futilité, l’angoisse devant le placard est donc bien révélatrice d’une profonde question identitaire. Qui peut passer d’une légère inquiétude circonstancielle, comme à l’occasion d’une perte de poids ou la sortie d’une maladie, comme à l’occasion d’une perte de poids ou de la sortie d’une maladie, à une véritable souffrance.

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Etre ou paraitre ?

La légèreté du vêtement, son côté ludique et joyeux disparaît, il est investi d’une mission qui le dépasse, celui de devenir le dépositaire de l’être. Certaines femmes ne portent pas le vêtement, c’est lui qui les porte. Il promet une vision idéale de soi, une réparation, mais aussi un masque, au sens de cacher et de travestir. Or le placard renvoie à la réalité. Les habits deviennent des objets du réèl. Tout à coup, la vision idéale s’effondre, une fois de temps en temps ou quotidiennement, lorsque l’assise narcissique est insuffisante pour soutenir l’image de soi. Pour les cas moins graves, l’affaire est passagère, ne se rattrape, cela va mieux le lendemain.

Miroir brisé by Mademoiselle M

Un problème au bureau ? L’une cherche le réconfort chez Zara ou H&M en s’achetant un énième sac dont elle ne fera rien, l’autre une veste dont la coupe la met si bien en valeur. En se visualisant très jolies, ces femmes s’aiment davantage et rapiècent  leur estime de soi écornée, soignent leur fugace vertige existentiel par la légèreté.

C’est bien parce que le vêtement fait le lien entre elles et le monde que les moments de changements physiques – adolescence, maternité, ménopause, maladie… – entraînent une modification de la relation au corps, aux répercussions évidentes face au placard. Plus le sentiment d’intégrité, d’existence est fort, moins le rapport avec les vêtements sera difficile.

Ai-je besoin ? by Mademoiselle M

 

Le désir de l’autre

Là réside l’un des aspects de la relation aux vêtements : la question du désir de l’autre. M’aimeras-tu encore avec ces « vieilles » tenues ? Me désireras-tu si je suis revêtue des mêmes choses ? Par projection de nos peurs, notre paralysie vestimentaire évoque aussi la crainte de l’usure du sentiment amoureux. L’habit, cette seconde peau, touche le corps autant qu’il le couvre. C’est une interface entre le dedans et le dehors, entre les autres et soi, entre l’autre et soi. Il est chargé de prendre la personne à nouveau objet du désir, de susciter l’envie, de la… dévêtir. Et voilà comment, d’un placard où chacune trouve trop plein de « rien » à se mettre, nous en arrivons à la nudité du corps féminin. Voilà comment les habits en disent long sur les femmes et leurs amours, paraphrasant Jean Cocteau :

« Le vêtement est ce que nous avons de plus profond. ».

Femme dynamique by Mademoiselle M

 

A vous de jouer !

Et si vous regardiez cette vidéo pour changer de look sans vraiment changer de garde-robe ? Ah ah !… 😉

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Panne d’inspiration ? Crise d’autodévalorisation devant votre placard ? Pas de panique, il vous suffit de prendre un peu de temps pour revenir à vous et de vous poser les bonnes questions.

  1. Dans quels vêtements me suis-je plue et sentie bien la dernière fois ?

Se remémorer la coupe, les couleurs, les matières, le style, mais aussi les accessoires (chaussures, bijoux)… Puis ressentir à nouveau les sensations positives qu’ils ont procuré.

Le bénéfice : se rappeler que l’on posséde les bons vêtements pour se sentir bien et s’en inspirer en cas de panne.

  1. Dans quels vêtements m’a-t-on complimenté la dernière fois ?

Les visualiser attentivement, puis essayer de qualifier le style de votre tenue.

Le bénéfice : prendre conscience que l’on a un style bien à soi et qu’il plaît. Reste à le reproduire avec des vêtements de son armoire.

  1. Sous quel signe ma journée est-elle placée ?

Identifier l’activité principale du jour (les interlocuteurs que l’on va rencontrer, les éventuels déplacements)…

Le bénéfice : restreindre les choix possibles. Se rappeler aussi qu’une humeur maussade s’accommode bien de vêtements basiques et d’accessoires fantaisie.

Enfin, pour retrouver d’autres vidéos de Mademoiselle M, rendez-vous sur sa chaine Youtube 🙂 !

Dites-nous…

Si vous voulez en savoir plus rapport à ça, posez-moi toutes vos questions dans les commentaires juste en dessous et je me ferai un plaisir d’y répondre afin de vous guider vers votre écrin le plus précieux, comme vous me l’avez entendu à maintes autres reprises !… 😉

Myriam HOFFMANN

Auteur best-seller, conférencière, élue parmi les « 50 Influential Women of the World » en 2023, fondatrice de la Styling Academy et consultante en image depuis 1993 avec plus de 200 K d’abonnés, Myriam et son équipe ont accompagné des milliers de personnes à mieux s’aimer et à rayonner par l’image de soi grâce à la méthode Première Impression®.

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