S’il est une personne qui m’a bien guidée et surtout inspirée aux débuts de mon parcours professionnel, c’est bien celle que je prénomme « ma mère spirituelle ». Et il s’agit de Judyth Halpin. Judyth est la fondatrice de First Impressions, société soeur anglaise de Première Impression. Judyth a créé la méthode directionnelle d’analyse des couleurs et est l’une des figures de proue du conseil en image au moment de son introduction et développement en Europe dans les années ‘80-90.
J’ai rencontré Judyth la première fois au début de l’année 1993, lors d’un premier entretien à Cambridge. Je visitais alors son école en vue de m’inscrire à la formation de conseil en image. Dès l’instant où j’ai vu Judyth, je fus impressionnée. Subjuguée par la personne : sa beauté, sa classe, sa dignité, sa présence, son charisme. Elle fut du reste très étonnée de me voir si jeune alors (29 ans) s’intéresser au conseil en image. A ses débuts, le conseil en image attirait en effet des femmes ayant une certaine expérience de vie – disons la quarantaine… Ainsi, pour la petite histoire, je fus la plus jeune consultante qu’ils n’aient alors jamais formée.
Un cadeau…
Quelques mois plus tard je me retrouvais en formation dans son école. Les cours dans lesquels Judyth intervenaient directement me fascinaient. Non seulement ses compétences bien sûr, mais également son aisance, son assurance, son panache ! Et sa personnalité, tout cela avait indéniablement un ascendant sur moi. J’étais en admiration, en respect total pour cette femme que je connaissais finalement si peu.
Durant la formation, elle et son mari Patrick qui gérait également First Impressions m’ont pris à part. Que voulaient-ils me faire passer comme message ? Me confier qu’ils percevaient en moi un potentiel certain au regard de ma perspicacité et de ma rapidité d’apprentissage. Aussi, m’ont-ils annoncé que si je le souhaitais, ils me laissaient développer le conseil en image dans les pays francophones – eux-mêmes préférant se concentrer sur les pays anglophones.
Je ne pense pas que j’ai vraiment compris sur le moment la portée de leur propos, et surtout du magnifique cadeau que l’on me faisait sur un plateau d’argent. Pour moi, ce qui comptait avant tout alors, était de rentrer en Suisse et de réussir à développer mes activités de consultante en image. Chose qui me paraissait déjà représenter un énorme défi… vue la nouveauté du service… Donc, développer le concept de formation, à travers le concept du «train the trainer», résonnait comme une musique d’avenir fort lointaine… Et pourtant, je le répète, ma « mère spirituelle » me faisait le plus beau des cadeaux…
Une fois retournée en Suisse, les liens avec Judyth étaient minces… Il m’est simplement arrivé peut-être une fois ou deux de l’appeler pour lui manifester mon impatience et mon désespoir à voir les suisses et les français comprendre et s’ouvrir enfin au conseil en image…
Des larmes !…
Pour résumer l’histoire, lorsque deux ans plus tard, suite à une demande qui m’avait été faite, j’ai consenti à me lancer dans la formation de conseil en image et à développer ce qui deviendrait plus tard « La Styling Academy », j’ai fait venir Judyth en Suisse pour me monitorer pendant la formation. Même si son niveau de français était médiocre, elle connaissait suffisamment le sujet et donc pouvait facilement suivre mes propos.
Elle et son mari (suite à son divorce avec Patrick et elle venait d’épouser John) se sont installés chez moi pendant quelques jours. Nous avons passé des moments extraordinaires de grande complicité, dans une merveilleuse amitié teintée d’une grande admiration mutuelle. Nos époux allaient même jusqu’à dire que nous étions jumelles dans nos personnalités – pourtant Judyth était en âge d’être ma mère…
Que s’est-il passé à son départ alors que la session n’était pas encore terminée et que j’étais encore en pleine journée de formation ? Je me sentais tellement au diapason avec cette femme, émotionnellement, spirituellement, professionnellement que j’ai fondu en larmes. Pire encore, je sanglotais comme une enfant impossible à consoler !
Im-pos-si-ble de me maîtriser alors que j’animais ma formation ! Je n’arrivais tout simplement pas à comprendre ce qui se passait en moi ! D’autant plus que je n’avais pas du tout envisagé ni anticipé ma réaction !
Et encore des larmes…
Et si je vous disais que la chose s’est reproduite quelques années plus tard à Londres. Je me trouvais à l’Assemblée Générale de the Federation of Image Professionals International (que Judyth avait fortement contribué à fonder) au Ritz et il était question de remettre un prix à une consultante émérite dans la profession.
Comme Judyth se retirait de la scène de l’image pour partir à la retraite, la Fédération allait lui décerner le prix de cette année-là. Après la remise des prix, je devais prendre la parole devant l’assemblée pour parler du développement du marché de l’image en France et en Suisse. Hélas, ce ne fut tout simplement pas possible !
Lorsque Judyth, ma mère spirituelle est montée sur scène récupérer son prix et a fait son speech, j’ai éclaté en sanglots. Impossible de me maîtriser ni me contenir une nouvelle fois – inextricablement, l’histoire se répétait. Je pense qu’encore jamais n’ai-je été autant submergée en public par mes émotions : perdre encore une fois ma guide, mon mentor !
Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à expliquer cette relation mystérieuse avec Judyth. Elle n’était pas mon mentor, pas mon alliée à proprement parle. Elle a néanmoins tant marqué mes débuts au point de laisser de telles empruntes affectives. Je peux affirmer que l’intensité de notre relation était plus intense et forte que tout – y compris la relation maternelle !
Je précise du reste que je suis encore en contact avec Judyth, par email essentiellement. La photo ci-dessous date quant à elle d’octobre 2012.
J’ignore si c’est mon amour du conseil en image qui a créé ce lien mystérieux et inexplicable avec Judyth, cette personnalité du conseil en image. Ou si c’est le personnage de Judyth qui a contribué à mon lien passionnément fort pour le conseil en image ?
Je n’ai jamais vraiment tenté de trouver une explication ou une réponse. Tout comme ma «révélation», je suis dans l’accueil, la gratitude. Et j’accepte de me laisser toucher par la beauté, le mystère absolu…
A vous de jouer !
Enfin, si vous retrouviez l’âme de ce que Judyth a légué à Mademoiselle M dans tout un tas de vidéos, astuces et conseils de Mademoiselle M sur sa chaine YouTube ?
Dites nous…
Avez-vous déjà vécu des rencontres et des expériences émotionnelles de ce type ? Avez-vous une « mère spirituelle » ? Je serai ravie de vous lire et répondrai à tous vos commentaires.
Pionnière du conseil en image, en quête perpétuelle d’excellence et de qualité, qui, en 30 années de pratique est devenue une référence du domaine, la mission de Mademoiselle M repose sur la révélation de l’essence de l’être par ce canal qu’est la beauté et l’image de soi. Pour cela, elle se base sur le principe du « less is more » ainsi que sur sa Méthode Première Impression®.
Egalement formatrice et coach Myriam a ainsi aidé des milliers de personnes à mieux se connaître pour mieux s’aimer et rayonner par l’image et le vêtement. Outre la publication de ses livres dont un best-seller, son site “Mademoiselle M” et ses réseaux sociaux, elle est régulièrement consultée par la presse écrite suisse, française et internationale et compte à son actif la publication de plus de 400 d’articles sur l’image. Elle donne par ailleurs de nombreuses conférences, de multiples interviews radiophoniques et est régulièrement sollicitée lors d’émissions télévisées suisses et françaises (France 2, La Télévision Suisse Romande).
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