Etre soi et à la mode : la formule alchimique du look aujourd’hui ? Dès que l’on parle de look et d’image, les passions se déchaînent, et depuis des siècles, on ne cesse de débattre sur le même mode binaire : profondeur contre superficialité, liberté contre esclavage. La bonne nouvelle, c’est que la plupart des arguments d’hier, pro ou anti, sont devenus obsolètes.
Tout simplement parce que le culte de l’individualisme dans nos sociétés occidentales somme désormais chacun de se fabriquer la vie qui lui va – et le look qui va avec.
Hippie chic, baba, bobo, trendy, rétro, hype…
… Il n’y a qu’à piocher dans la famille de son choix. Etre soi est devenu non seulement une possibilité mais une obligation. Et la mode ne nous dit pas autre chose :
« Be yourself ! »
Que ce soit en oversize ou en skinny, en H&M ou en D&G. Du coup, l’ancien casse-tête (« Qu’est-ce que je vais mettre ? ») semble peu anxiogène en comparaison du nouveau (« Qui suis-je ? »), qui conditionne désormais le « Que mets-je ? ».
Du coup, jamais n’aurons-nous été aussi gâtés par la mode et les propositions qu’elle nous réserve. Mais… jamais n’avons-nous été pourtant aussi perdus, à l’intérieur de ce gigantesque self-service de la consommation, où les défilés deviennent des shows, les coiffeurs sont devenus « visagistes », les maquilleurs, « sculpteurs d’émotions », et les créateurs des intermittents interchangeables du spectacle qui perdent littéralement la tête.
Car si la mode est une incitation à clamer qui l’on est et une machine à consommer, elle sert également à assurer la cohésion du groupe social. Libre à moi de sortir habillé comme je veux, mais suis-je prêt à assumer le regard de l’autre qui me dit que je suis « out » ? Quel humain peut affronter sans trembler la perspective d’être banni ? Aucun, y compris ceux prétendant être imperméables aux flux et reflux des tendances. Aucun, à l’exception des marginaux sociaux ou des génies.
La mode permet de développer une identité d’exception vis-à-vis d’un groupe, tout en lui appartenant.
D’être légèrement en dehors du collectif sans rompre les attaches. Tel l’élastique d’un lance-pierre : tendu vers l’extérieur, mais rattaché à l’intérieur. Pour être à la mode, il faut être légèrement en avance par rapport au flux, mais pas trop. Ni trop mimétique, ni trop singulier.
Ainsi, je vois bien qu’être soi et à la mode, c’est ce que tout le monde veut aujourd’hui, même si certains le nient. On veut être « fashion » tout en imprimant sa touche personnelle pour affirmer que l’on n’est pas interchangeable.
Conscience de l’environnement ET conscience de soi
Si ma mission aujourd’hui est clairement de rendre toute personne plus rayonnante tout en la libérant du diktat de la mode et des médias, à l’oxymore du « Etre soi et être à la mode », je préfère apprendre à mes clients qu’être bien habillé, c’est avoir conscience de l’environnement ET avoir conscience de soi, afin de jouir de sa singularité sans être ni absorbé par le groupe, ni rejeté par lui.
Une connaissance intime de soi…
Avoir conscience de soi passe irrémédiablement par une connaissance intime avec soi, avec son corps, ses coloris naturels, sa personnalité, ses valeurs, sans oublier son passé, ses peurs et ses aspirations et objectifs.
Quand on a pu s’affranchir de certains poids familiaux, du regard et des attentes des autres, alors on peut commencer à jouer avec son image pour se délester de lourdes croyances. Il s’agit tout simplement de jouer avec les vêtements, les tendances, tout en se restant fidèle, sans être figé, c’est-à-dire en s’autorisant à faire des allers-retours entre toutes les facettes de sa personnalité, avec plaisir et légèreté.
En toute légèreté
Aujourd’hui, la mode, multiple, nous permet de cacher ou de montrer ce que l’on veut, au gré de nos humeurs, de nos désirs, de nos doutes et des limites de notre budget. Alors s’il vous plaît, vivez ! et cessez de porter du noir par exemple, jouez avec les couleurs, les imprimés, les matières, les styles, c’est un vrai plaisir. Soyez dans l’air du temps, explorez, piochez çà et là, essayez, amusez-vous, inventez-vous une silhouette. Faites tout cela avec légèreté.
Pour autant, vous l’aurez compris, je ne pense pas que l’image soit un sujet superficiel, c’est au contraire un vecteur d’idées, de pensée. La mode, elle, raconte son époque, elle est pleine de messages. En ce sens, inscrivez-vous dans votre époque, sans oublier, c’est tout aussi important, que vos vêtements vous racontent avec justesse.
Ayez ce rapport ludique avec les vêtements. Avec le temps, vous vous allègerez du poids du regard des autres. Considérez qu’en matière de mode, de style, le meilleur guide, c’est la connaissance de soi. Le style, devient alors réellement le reflet d’une personnalité, une façon de bouger, de communiquer, sans oublier cette agilité à s’adapter à l’environnement pour le respecter – rien d’autre que le respect de soi et des autres. N’ai-je pas pour habitude de clamer que « l’habit ne fait pas le moine » certes, mais il fait l’homme et permet en tous cas de rentrer dans l’abbaye !
A vous de jouer !
Nous vous invitons également à découvrir cette vidéo vous demandant « s’il faut suivre la mode ? » – ou pas :
Avez-vous trouvé votre équilibre entre l’esclavage de la mode et le je-m’en-foutisme ? Ce style dans lequel vous avez une confiance inébranlable ? Réfléchissez bien à votre façon de vous positionner en harmonie et en équilibre !…
Dites-nous…
Et vous, comment voyez-vous les choses ? Comment vous positionnez-vous par rapport à la mode ?
J’attends vos interrogations, vos questions…
Auteur best-seller, conférencière, élue parmi les « 50 Influential Women of the World » en 2023, fondatrice de la Styling Academy et consultante en image depuis 1993 avec plus de 200 K d’abonnés, Myriam et son équipe ont accompagné des milliers de personnes à mieux s’aimer et à rayonner par l’image de soi grâce à la méthode Première Impression®.
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